Point de conjoncture du 7 septembre 2023
Point de conjoncture du 7 septembre 2023
En France, le printemps a été marqué par un ralentissement des prix à la consommation et par une activité économique plus dynamique que prévu, sans doute au-dessus de sa tendance de fond. L’emploi a quant à lui décéléré…
Source Insee
D’ici la fin de l’année 2023, le reflux du glissement annuel des prix à la consommation se poursuivrait, mais serait toutefois moins rapide qu’en mai-juin dernier, la contribution de l’énergie redevenant positive. L’inflation d’ensemble tout comme l’inflation sous-jacente se situeraient encore un peu au-dessus de +4 % sur un an en décembre.
Dans un environnement international qui semble relativement peu porteur, et malgré un léger rebond attendu de la consommation des ménages, l’activité économique ralentirait en France au second semestre 2023. Le rythme de croissance serait de l’ordre de +0,1 % à +0,2 % par trimestre (après +0,5 % au deuxième trimestre), portant la croissance annuelle à +0,9 % en 2023. Fin 2023, l’« acquis » de croissance pour 2024 serait modeste.
L’inflation continuerait de refluer d’ici la fin de l’année, mais plus lentement qu’au printemps
L’inflation continuerait de refluer d’ici la fin de l’année, mais plus lentement qu’au printemps
En août 2023, l’inflation sous-jacente a continué de diminuer, mais la composante volatile de l’inflation a quant à elle rebondi, entraînant l’inflation d’ensemble (+4,8 % sur un an après +4,3 % en juillet). Ce rebond est directement lié à la hausse des cours du pétrole et à l’augmentation de 10 % au 1er août des tarifs réglementés de l’électricité. L’impact de cette revalorisation tarifaire sur le glissement annuel des prix à la consommation est ainsi évalué à environ 0,2 point de pourcentage.
Sous l’hypothèse d’un baril de Brent à 79 € jusqu’à la fin de l’année, la composante énergétique de l’inflation resterait positive, par « effet de base » : en effet, l’automne dernier, les cours du pétrole étaient élevés, mais la « remise à la pompe » atténuait les prix des carburants. Par ailleurs, en décembre 2022, les cours avaient fortement baissé.
Sauf nouveau choc sur les cours mondiaux, ces fluctuations des prix de l’énergie ne remettraient pas en cause le ralentissement prévu des prix alimentaires. Les prix en amont ont en effet amorcé leur baisse depuis plusieurs mois, qu’il s’agisse des prix agricoles à la production, qui diminuent depuis la mi-2022, ou des prix à la production des industries agroalimentaires, qui se replient légèrement depuis le printemps 2023. Ces prix restent toutefois nettement au-dessus de leur niveau de début 2021, de sorte qu’à l’horizon de la fin de l’année, les prix à la consommation de l’alimentation ralentiraient, mais sans toutefois baisser en moyenne à ce stade. Les évolutions peuvent néanmoins être contrastées entre les différents produits. L’indice des prix alimentaires augmenterait de l’ordre de 0,1 % par mois jusqu’à la fin de l’année (contre +1,7 % par mois début 2023). Son glissement annuel serait de +7,2 % en décembre 2023 (contre +15,9 % en mars).